
Le président de la République, Félix Tshisekedi, a réuni le samedi 22 décembre à la cité de L’OUA les membres de sa plateforme politique, Union sacrée de la nation, quelques heures seulement après son tête-à-tête avec son homologue du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso .
Sans mâcher ses mots face aux parlementaires de l’Union sacrée, le président de la République a, pendant près d’une trentaine de minutes, tapé du poing sur la table , revenant sur son appel de fin 2020 2020,concernant la création de l’Union sacrée. ” Je n’ai pas créé l’union sacrée pour le partage de gâteaux, mais plutôt comme un cadre qui devrait être au-dessus de toute appartenance politique pour servir son pays”, a-t-il lancé.
D’un ton ferme, mais calme, Tshisekedi a invité tous ceux qui ne voient les choses de la même manière que lui à quitter. « Celui qui estime que cette voie que j’ai choisie ne lui plaît pas, n’a qu’à aller ailleurs », dit-il en Lingala.
Contrairement à ses dernières sorties médiatiques, le chef de l’État, Félix Tshisekedi, n’a cependant pas évoqué la question de réformes constitutionnelles. Ce qui laisserait entrevoir un changement de cap pour de nombreux analystes.
Ayant plusieurs fois accusé le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, avec lequel il était en coalition après les élections de décembre 2018, d’entrave à sa politique, Félix Tshisekedi avait, en décembre 2020, mis fin à cette alliance que plusieurs observateurs qualifiaient de « contre nature ». D’où son appel à mettre sur pied l’union sacrée, auquel s’étaient joints presque tous les caciques de l’ancien régime.